Douze jeunes en situation de handicap découvrent les métiers exercés dans un site Amazon à Rivesaltes - arpejeh

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Douze jeunes en situation de handicap découvrent les métiers exercés dans un site Amazon à Rivesaltes

De nombreuses questions et beaucoup d’intérêt, de la part de douze jeunes en situation de handicap, venus découvrir le quotidien d’un entrepôt Amazon à Rivesaltes le 5 octobre 2023. Récit

C’est toujours important. La visite, organisée par Solène Roques, chargée de missions pour arpejeh dans l’Académie de Montpellier, commence, pour ces douze jeunes et leurs deux accompagnants, par l’équipement des EPI (équipement de protection individuelle). Les jeunes s’équipent et mettent les chaussures de sécurité, ainsi que gilet donné par Amazon. Ici, Amazon emploie une cinquantaine de salariés, et a recours à des prestataires.

Puis ces élèves, scolarisés en 3ème SEGPA du collège Joffre à Rivesaltes, passent à la visite du Floor, le nom que l’on donne à un entrepôt chez Amazon… Les jeunes visiteurs sont accompagnés par Violette, qui va leur expliquer tout le cheminement d’un colis au sein de leur site.

Découverte du parcours d’un colis

La visite devient rapidement très concrète : les jeunes ont l’occasion de mettre eux-mêmes les colis dans le bac de tri. Ils se montrent alors curieux et posent plusieurs questions : « C’est quoi le piking ? » demande l’un d’eux. «  C’est le nom donné au tri des colis« , répond Violette. Très patiente, elle leur explique les détails du parcours d’un colis et répond à toutes leurs questions.

Au passage, les jeunes remarquent que les agents de tri sont dotés de petits écrans sur leur poignet. Ces appareils affichent une couleur dès qu’ils scannent un colis. La couleur correspond à son bac de tri. Les jeunes régissent : « Ah ils mettent dans le bac qui s’illumine, c’est ingénieux » , peut-on entendre.

Les règles de sécurité

A la suite de cette déambulation inspirante, les jeunes découvrent la « Safety school » : c’est dans cet endroit de l’entrepôt que sont formés les nouveaux arrivants, afin qu’ils apprennent les bons gestes de sécurité. La safety school est présenté par Raoul qui raconte être entré en tant qu’intérimaire, avant de gravir les échelons, en devenant coordinateur de formation.

Raoul propose aux élèves de simuler le tri des colis. Deux élèves sont immédiatement volontaires pour participer à cette simulation. Raoul en profite pour expliquer les règles de sécurité.

Les jeunes passent ensuite à la partie « réception des colis« . Violette explique que, lorsque le colis arrive à l’entrepôt, il est trié puis redistribué au client. Les jeunes se montrent curieux et posent des questions : « Est-ce que c’est une balance ? »  « Il faut lever la trappe non ? »

Un autre collaborateur, prénommé Quentin explique c’est un métier assez physique et qu’on réalise environ 10 kilomètres par jour. Un jeune répond aussitôt: « Ce qui est physique, ça ne me fait pas peur! »

« work hard » et « have fun », and « make history »

Le groupe assiste ensuite à la pause avec les employés. « Chez Amazon« , explique Quentin, « le slogan c’est « work hard, have fun and make history » mais surtout « have fun »« . Les jeunes découvrent donc la salle de pause avec babyfoot, ping-pong, panier de basket… Le lieu rencontre un vrai succès auprès des jeunes et l’un d’eux réclame : « On reviendra ici ? ».

La pause est finie, la visite reprend. Une jeune demande quelle taille fait l’entrepôt «55000 mètres carrés », lui répond Quentin.

De son côté, Violette explique la manipulation des « pick cart » (chariots), et laisse les jeunes les manipuler… Cela intéresse : ils sont quasi tous volontaires pour les tester. Puis tout le monde passe à l’observation du « picking »: tous les bacs colorés sont mis dans les chariots. Les jeunes participent même aux opérations.

Au passage, les jeunes posent des questions très variés : « Mais vous savez vous ce qui y a dans le colis ? »

« Ces chariots sont ensuite rangés pour être chargé par les livreurs en van« , termine d’expliquer Violette. Le groupe peut suivre cette dernière étape.. De nombreuses questions fusent : « Vous avez combien de vans ? », « Est-ce qu’ils respectent le code la route les chauffeurs ? » ou encore… « Ils ont combien de temps pour charger tous les colis ? »

C’est l’objectif de ce type d’actions : répondre à un maximum de questions concrètes posées par ces jeunes sur le fonctionnement quotidien des sites.

Des métiers et des réponses

Réunis dans une salle, les jeunes écoutent les explications livrées par un autre collaborateur, prénommé Minh, qui présente les métiers présents au sein du site DLP4 Amazon de Rivesaltes.

Les métiers sont les suivants :

  • Agent de tri
  • Chef de tri
  • Manager
  • Responsable des opérations
  • Responsable du site
  • Directeur national

Minh explique le rôle de chacun. Les jeunes sont extrêmement curieux, ils demandent : « À partir de quel âge on peut travailler ici ?  » et on lui répond.  » On peut à partir de l’âge de 18 ans« . Autre question : « C’est quoi le salaire ? ». Minh lui apporte des éléments : « Le salaire varie entre chaque grade, et si on travaille la nuit et les week-ends… On peut donner une fourchette de salaire pour  l’agent de tri, entre 1500€ et 1900€ »

D’autres questions sont posées : « Quel diplôme il faut pour travailler ici ? » On explique que, pour un agent de tri, aucun diplôme n’est demandé. Pour être superviseur, un bac+2 est nécessaire. De multiples autres questions surviennent : « Est-ce que les horaires tournent ? « ,  » A quelles heures se déroule le travail de nuit ? « ,  » Ça sert à quoi un responsable de site ? « … Sans oublier cette dernière demande : » Combien de colis par jour ?  » La réponse est directe : »15000 colis par jour. »

Une belle journée, très riche d’enseignements. Les jeunes se sont montrés très intéressés et curieux. Certains ont montré leur envie de travailler dans la logistique.