Focus. Louis Gustin : le combat d'une vie, le pouvoir de la rééducation - arpejeh

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Focus. Louis Gustin : le combat d’une vie, le pouvoir de la rééducation

Gros plan sur un jeune homme très inspirant. Louis Gustin s’est lancé récemment dans une tournée européenne pour évoquer son vécu. Victime d’un AVC à 25 ans, il a surmonté bien des difficultés pour retrouver l’usage de la parole et reprendre une vie professionnelle aussi normale que possible. Louis est venu parler de ces années d’apprentissage aux membres de l’association arpejeh lors d’une réunion récente.

A 32 ans, Louis Gustin est « chargé de mission handicap » au Ministère des affaires sociales. Mais ce n’est pas cette brillante réussite qu’il met en avant dans la tournée théâtrale qu’il a décidé de lancer depuis quelques semaines. Seul sur scène, Louis affronte de temps en temps un public auquel il parle de son parcours courageux, après l’AVC dont il a été victime à l’âge de 25 ans.

Que de progrès accomplis depuis ce jour où, à cause de cet accident vasculaire cérébral, il s’est retrouvé, entre autres, atteint d’aphasie. Depuis huit ans, ce garçon qui ne pouvait plus s’exprimer, ni réfléchir en toute simplicité, a travaillé dur, avec l’aide de son orthophoniste et de sa kinésithérapeute. Aujourd’hui, il explique à ce public d’où il vient, ce qu’il a traversé. Une véritable performance pour lui. « Je fais un spectacle d’environ 40 minutes durant lesquelles je dois me concentrer, ne pas laisser de silence s’installer… Quand j’en sors, je suis épuisé« , explique le jeune homme.

Je leur raconte le combat d’une vie

Dans ce spectacle, il évoque de nombreuses anecdotes, et, notamment les réactions d’incompréhension face à son handicap. « Peu de temps après mon AVC, j’ai effectué deux stages au Parlement européen. Pour mes interlocuteurs, je n’étais pas un stagiaire efficace. Les notes que vous prenez en m’écoutant, pour rédiger votre article, m’auraient demandées plusieurs jours de concentration« , se souvient-il.

A cette époque, l’aphasie a considérablement ralenti ses capacités à réfléchir, calculer, lire, écrire, et même… comprendre l’humour de son entourage. Mais aujourd’hui, il se bat avec abnégation et sourit. Amateur de théâtre avant l’accident, il a décidé de retourner sur les planches. Sa petite tournée européenne l’a notamment ramené à Varsovie, en Pologne, où il a fait une partie de ses études dans le cadre d’un Erasmus. Il a aussi joué à Lyon, récemment, dans un petit cabaret où Florence Foresti a fait ses premiers pas. « Je sais que le public ne ressort pas de mon spectacle blasé. je leur raconte le combat d’une vie, et le pouvoir de la rééducation. On essaye d’améliorer mon texte au fur et à mesure.  »

Arpejeh soutient Louis, avec lequel nous avons régulièrement des échanges professionnels, car le Ministère dont il dépend est membre de l’association.